LA SPECULATION A BEAUGRENELLE, ENCORE ET TOUJOURS! (mars 2017)

REFLEXIONS (Lettre Infos mars 2017)170415_Beaugrenelle_vue_de_haut

L’économie n’est pas une science exacte et nous n’avons pas la prétention de la maîtriser. Ceci dit, nous sommes des observateurs, parmi les plus avertis, des réalités de notre quartier.

Depuis le départ (15 ans bientôt !), nous dénonçons le caractère spéculatif de l’opération Beaugrenelle et ce qu’il entraîne, malgré les dénégations des promoteurs et de Mme Hidalgo.

En quelques semaines, avant l’inauguration fin 2013 du centre commercial, cet « actif immobilier » a bondi d’une valorisation, jugée très correcte par la presse économique, de 450 millions d’euros à une valorisation de 700 millions d’euros. La cession de ces parts par le promoteur historique Gecina a été qualifiée de « très bonne affaire » par la même presse. C’est le moins que l’on puisse dire. A cette occasion, la fortune personnelle des actionnaires d’Apsys a bondi.

On comprend bien qu’en quelques semaines la qualité des bâtiments ne s’est pas améliorée pas plus que le rendement du centre commercial, d’autant qu’il n’avait pas ouvert. La valeur de «l’actif immobilier» Beaugrenelle a peu à voir avec sa matérialité et son usage, mais tout avec la spéculation internationale.

L’argent coule à flots sur la planète et ne sait pas où s’investir. On a évoqué un acheteur chinois à un moment, prêt à surenchérir encore à Beaugrenelle. La Banque centrale européenne déverse des masses de liquidités (ils appellent cela « Quantitative Easing ») à des « investisseurs ». Les entreprises productives sont peu tentées, les spéculateurs sont alléchés !

Dans la ville phare de l’Europe – qui va sans doute accueillir les JO –  en bord de Seine, près du « Triangle d’Or », Beaugrenelle a beaucoup d’atouts pour séduire les spéculateurs : « un site d’exception ».

Devant les masses d’argent en jeu, rien n’est trop beau pour embellir l’image de « l’actif immobilier », rien ne doit faire barrage aux prétentions des promoteurs qui aspirent à dicter leur loi, notamment sur notre quartier.

Ils ont fait pression sur la Ville et obtenu d’elle tous les droits immobiliers possibles. Aujourd’hui, leurs fondés de pouvoir, à la tête du centre commercial, prétendent tout régenter, sans égard pour notre réalité économique et nos besoins. Ils veulent mettre notre quartier sous la coupe du centre commercial.

Le départ simultané de Marks&Spencer et de la FNAC donne la mesure de « l’attractivité » réelle du centre commercial qui est déjà à moitié un flop.

Mais n’est-il pas qu’un prétexte, un décor, pour l’actif immobilier ? Et pour que rien ne dépare dans le décor: pas de place évidemment pour des services publics… tels qu’un centre de santé. Pourtant les sommes en jeu sont hors de proportion !

La logique spéculative contamine aussi tous les environs. De plus en plus de petits commerçants ne sont plus en état de suivre l’augmentation de leurs baux par exemple.

Et à la fin, quand ce sera la crise, que la « bulle » immobilière explosera, qui fera les frais ? Qui sera le dernier à hériter de la « Main du Diable » sans plus pouvoir la refiler à un autre? Parions déjà que ce sera la collectivité !

Mais, sans attendre cette fin, continuons inlassablement à dénoncer et combattre la spéculation et ses effets, la complicité, à toutes les étapes, de la municipalité de Paris !

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